Mireille Elchacar (Université TÉLUQ)
Depuis quelques années, au Québec, à la demande de groupes de défense des droits des peuples autochtones, de nouvelles dénominations s’imposent par rapport à Indien et Amérindien, rejetées en tant qu’exonymes. Les appellations génériques mises de l’avant, Autochtone et Premières Nations, participent d’une volonté des communautés autochtones, groupes dominés, de se réapproprier un certain pouvoir symbolique. La redénomination se fait à des rythmes différents : le changement se fait parfois sans intervention, il est tantôt propulsé par des directives officielles, ou alors il rencontre certaines résistances. La présente étude examine comment ce changement s’opère à travers deux corpus, soit des textes de lois canadiens et des manuels d’histoire destinés à l’école secondaire.