Images de langues minoritaires en Méditerranée : dynamiques sociolinguistiques et productions idéologiques
Número temático dirigido por Bruno Maurer (Université Paul-Valéry – Montpellier 3).
Número temático dirigido por Bruno Maurer (Université Paul-Valéry – Montpellier 3).
Bruno Maurer (Université Paul-Valéry – Montpellier 3)
Resumen : Ce numéro présente une unité théorique très forte, assurée de deux manières. D’une part, il réunit des communications qui présentent les résultats de recherche d’un groupe international investi dans un projet intitulé « Représentations des langues et des identités en Méditerranée en contexte plurilingue ». D’autre part, chacune des études dont les résultats sont ici présentés a été conduite en utilisant à titre principal et même exclusif un outil de recherche commun, la méthode d’analyse combinée des représentations sociales des langues.
Bruno Maurer (Université Paul-Valéry – Montpellier 3)
Resumen : Cet article expose la méthodologie de recherche suivie par les différents auteurs des articles. Il s’agit de la méthode d’analyse combinée des représentations sociales. Un exposé définit les différents types de représentation sociale ; il est suivi d’un regard critique sur les méthodes habituellement utilisée puis d’une présentation de l’ensemble des étapes à suivre pour réaliser des enquêtes.
Thierry Trefault (Université Paul-Valéry – Montpellier 3)
Resumen : Dans le département des Pyrénées orientales, nombreux sont ceux qui apprennent le catalan, langue régionale aux côtés du français. Cet espace géographique plurilingue se rattache à l’entité plus vaste de la Catalogne, berceau de conflits diglossique virulents, au coeur de revendications d’autonomie qui secouent le climat politique actuel en Espagne. Cet article rend compte d’une enquête réalisée dans le cadre du projet « Représentations des langues et des identités en Méditerranée en contexte plurilingue » (EA 739 Dipralang). Il s’agit de mettre en évidence les représentations du catalan et du français chez les apprenants de catalan, qu’ils soient locuteurs natifs, étudiants à l’université, dans les filières spécifiques ou comme option, ou encore qu’ils se destinent à l’enseigner dans les classes bilingues. Nous faisons l’hypothèse que ces représentations diffèrent en fonction de l’implication dans la diglossie français-catalan et qu’elles sont un écho au conflit linguistique propre à la Catalogne. Pour la vérifier, nous utilisons la méthode d’analyse combinée mise au point par Bruno Maurer.
Ksenija Djordjević Léonard (Université Paul-Valéry – Montpellier 3)
Resumen : Nous proposons d’interroger, dans cette contribution, les représentations sociolinguistiques des immigrés issus de la diaspora ex-yougoslave, installés au sud de la France, qui vivent au quotidien le contact entre la langue maternelle (langue de la maison ou de l’environnement familial) et le français (langue de l’environnement social). Les réflexions que nous proposons ici s’insèrent dans le projet « Représentations des langues et des identités en Méditerranée en contexte plurilingue » (EA 739 Dipralang). Notre étude de cas permet d’explorer les frontières de ce projet (langues de migration plutôt que langues minoritaires d’implantation historique) et le rôle des représentations sociolinguistiques dans la structuration des identités de leurs locuteurs.
Éléonore Yasri-Labrique (Université Paul-Valéry – Montpellier 3)
Resumen : Dans le cadre du projet « Représentations des langues et des identités en Méditerranée en contexte plurilingue » (EA 739 Dipralang), nous avons interrogé les représentations sociolinguistiques de la communauté turque du sud de la France (travailleurs et étudiants), communauté qui continue de pratiquer sa langue maternelle en contexte migratoire. Nous avons plus particulièrement cherché à cerner le rapport à la langue maternelle minorée (le turc) et celui à la langue dominante du pays d’accueil (le français) pour mettre en lumière les liens entre l’attachement à la langue/aux langues et le sentiment d’appartenance au(x) groupe(s). Afin de mieux comprendre la construction des altérités culturelles, nous avons également tenté d’identifier les implications que les représentations sociolinguistiques peuvent avoir sur les plans linguistique et identitaire.
Giovanni Agresti (Università degli Studi di Teramo) y Silvia Pallini (Association LEM-Italia, Teramo)
Resumen : Le frioulan est une langue régionale appartenant au groupe linguistique rhéto-roman, diffusée dans la région historique du Frioul. Comme onze autres communautés linguistiques d’Italie, il est reconnu par une loi nationale tout en disposant également de deux lois régionales visant ses protection et promotion. Sa diffusion, le nombre de ses locuteurs, son histoire, le prestige de sa littérature et le statut de région autonome du Frioul-Vénétie julienne font que cette langue est encore pratiquée par de larges pans de la population. Cependant, des études sociolinguistiques entamées dès 1977 estiment à 1 % la perte annuelle en nombre de locuteurs. Pour contribuer à photographier la donne actuelle et éventuellement formuler des propositions pour contrecarrer cette dérive, nous illustrons dans cet article les résultats d’une récente enquête de terrain concernant les représentations sociales de la langue et de l’identité frioulanes auprès d’une population d’étudiants de 14 à 18 ans. Cette enquête a suivi la méthodologie de l’analyse combinée.
Françoise Favart (Università degli Studi di Trento)
Resumen : Notre étude s’intéresse à la représentation que des étudiants universitaires provenant du nord de l’Italie se font des formes dialectales et des langues minoritaires parlées dans leur région. Notre objectif premier étant de fait, à ce stade de nos recherches, de dégager les représentations que des jeunes citadins instruits se font d’objets linguistiques qui constituent, si nous nous plaçons dans une optique diglossique, la variante basse. Nous pourrions en d’autres termes parler d’une concurrence inégale dans laquelle se trouvent deux langues où nous admettons que l’italien constitue la variété haute et où les dialectes ou langues minoritaires auraient en commun d’être associés à la variété basse.
Lucija Šimičić (Université de Zadar) y Nikola Vuletić (Université de Zadar)
Resumen : L’arbënishtë est une variété d’albanais traditionnellement parlée dans le quartier d’Arbanasi de la ville de Zadar (Croatie), exposée à la rupture de la transmission générationnelle et à un déclin rapide. Dans cette contribution, nous abordons l’étude de la communauté arbënishtë du point de vue des représentations sociales par les locuteurs de l’arbënishtë, par les adolescents non-locuteurs se disant Arbënishtës et par les non-locuteurs étudiants de l’Université de Zadar. Les différences entre les trois groupes renvoient à une construction discursive de l’identité arbënishtë, à la perception du statut de la langue, ainsi qu’à une relation changeante entre les deux.
Zakaria Ali-Bencherif (Université de Tlemcen – CRASC Oran) y Azzeddine Mahieddine (Université de Tlemcen)
Resumen : Le début des années 2000 a constitué un tournant dans l’évolution de la situation sociolinguistique de l’Algérie, marqué notamment par une ouverture sur le plurilinguisme qui se manifeste aujourd’hui sur le terrain comme un fait établi. Cette dynamique appelle un regard renouvelé sur les représentations qu’ont les locuteurs algériens des différentes langues en contact. C’est l’objectif de cet article qui présente les résultats d’une enquête sur les représentations sociales des quatre langues en présence (arabe standard, arabe dialectal, berbère et français) chez une population d’étudiants universitaires. Cette recherche, qui se base sur la méthode d’analyse combinée (Maurer, 2013) a permis de mettre au jour la structure de la représentation sociale de chaque langue et de voir la prégnance des images qui circulent chez les locuteurs.
James Costa (Université Sorbonne Paris Cité et Center for Multilingualism in Society across the Lifespan, Université d'Oslo)
Fuente : Annette Boudreau (2016), À l’ombre de la langue légitime : l’Acadie dans la francophonie, Paris, Classiques Garnier, coll. « Linguistique variationnelle », 297 p. [ISBN : 978-2-8124-5976-4]
Chiara Molinari (Università degli Studi di Milano)
Fuente : Hervé Adami et Virginie André (dir.) (2015), De l’idéologie monolingue à la doxa plurilingue : regards pluridisciplinaires, Berne, Peter Lang, coll. « Transversales », 299 p. [ISBN : 978-3-0343-1384-1]
Roberta Pederzoli (Università di Bologna – Campus di Forlì)
Fuente : Astrid Guillaume (dir.) (2016), Idéologie et traduction, Paris, L’Harmattan, collection « Traductologie », 240 p. [ISBN : 978-2-3430-8338-4]
Fabio Rossi (Università di Messina)
Fuente : Maria Załęska (ed.) (2015), L’italiano insegnato creativamente, Warszawa, Katedra Italianistyki Uniwersytet Warszawski, 256 p. [ISBN: 978-83-88377-14-3]
Fabio Rossi (Università di Messina)
Fuente : Maria Załęska (ed.) (2015), Creatività nell’insegnamento dell’italiano come lingua straniera. Dalle parole ai testi, Warszawa, Katedra Italianistyki Uniwersytet Warszawski, 304 p. [ISBN: 978-83-88377-15-0]